Voici ma fan-fic d'Uncharted the quest of the atlantis of the see ( ou UTQOTAOTS).

 

La fan-fiction sera rédigée en 26 chapitres comme un roman d'aventure.

 

Avis aux fans et non-fans de la série de Jeux Vidéos de Naughty Dog, cette fan-fic essaie d'être le plus accessible aux deux catégories. Alors bonne  lecture à TOUS !

Juste après l'illusion de Drake, le troisième volet de la saga Uncharted, Nathan Drake suivant toujours les traces de son présumé ancêtre l'explorateur britannique Sir Francis Drake part à la recherche d'une nouvelle cité perdue accompagné de Sully, Elena et de ses autres camarades chasseurs de trésors.

Introduction : 

Désert de Rub' al Khali, 1585.

Le désert semblait sans fin… La première fois qu’il l’avait aperçu il l’avait trouvé  dangereux comme une mer agitée mais en le regardant à présent Sir Francis Drake songeait aux secrets qu’il renfermait. Des secrets qu’il ne voulait pas découvrir et qu’il ferait tout pour en cacher tous les indices. La Reine sera sûrement furieuse s’il revient bredouille et ce serait bien la première fois mais l’explorateur britannique craint bien mois que le courroux d’Elisabeth I^ère  que cette cité maudite d’Iram. L’Atlantis des Sables restera un mythe pour tous sauf pour lui. Francis Drake fixe l’horizon, le sable brûlant qui s’étend au-delà de ce qu’il peut percevoir. Il rêve de la mer, de son navire corsaire et des prochains raids qu’il mènera victorieusement sous le pavillon anglais. Drake fixe une nouvelle fois le soleil comme s’il lui lançait un défi, de sortir vivant de ce désert et de fuir à tout jamais la découverte qu’il vient de faire… Il  fait glisser l’anneau qu’il porte au doigt pour le tenir dans sa main. Il y a une inscription décrite dessus :

« Sic Parvis Magna »

Il s’agit de sa devise en latin : La grandeur vient des débuts modestes. Sa devise… Oui, il est né dans une famille modeste puis anobli par la Reine et fait corsaire mais la véritable grandeur, sa gloire aurait été de trouver Iram. Et il y avait renoncé. Il renonçait à sa propre devise. Jamais il ne connaitrait la gloire désormais ! … A moins de trouver un autre trésor, une autre cité perdue, une autre Atlantide qui contrairement à celle des sables ne serait pas maudite… L’Atlantide des eaux !

Unchartead, the quest of the Atlantis.

 

 

 

 

Désert de Rub' al Khali, 2015 :

Nathan Drake et son ami et mentor Victor Sullivan couraient du mieux qu’ils pouvaient à travers les dunes du Yémen pour rejoindre la ville où les attendaient leur compagne d’aventure Elena Fisher. Il avait déjà traversé cet immense désert une fois seul et savait qu’ils retrouveraient bientôt la civilisation. Les Touaregs qui leur avaient prêté secours n’avaient pas voulu s’approcher des villes et les avaient laissé seuls en récupérant leurs chevaux. Les deux aventuriers étaient ainsi condamnés à marcher et Drake soutenait difficilement son ancien mentor. Nate pensait à Elena qui devait énormément s’inquiéter. La dernière fois qu’il l’avait vu elle quittait l’aéroport dans une jeep volée. Elle lui avait une fois de plus porté secours et Nate savait bien que la jeune femme devait pourtant encore lui en vouloir de l’avoir mise à l’écart… Si elle l’avait suivie, il n’aurait pas pu retrouver Sully ni trouver Iram, la cité des piliers. Mais cela importait peu désormais. Tout ce qu’il voulait c’était la revoir… Quand il avait choisi de laisser Elena derrière lui ce n’était sûrement pas pour la voir lui sauver les fesses une fois de plus. Il voulait juste la savoir en sécurité. Plongé dans ses souvenirs, un souvenir précis où il avait avoué à la journaliste sa phobie des clowns pour ne pas lui révéler qu’il avait eu très peur de la voir mourir, et ainsi qu’il tenait énormément à elle, juste après qu’ils aient trouvés Shambhala, Nate ne vit pas l’horizon se raccourcir, le désert sans fin aboutir et les premiers bâtiments de la ville apparaitre devant lui.

« Allez Nate, encore un petit effort, dit Sully, sûrement plus pour se rassurer lui-même que Nathan Drake.

- On y est enfin ? Demanda l’aventurier. Faites que ce ne soit pas un mirage !

- Un mirage ? Pourquoi ça ?

- Oh laisse tomber Sully, c’est juste un mauvais souvenir. »

Un souvenir qui revint pourtant clairement à l’esprit de Nathan Drake… Il sentit alors de nouveau la soif qui le rongeait à ce moment-là. Et la chaleur torride du désert le brûler, l’assécher, le déshydrater, le tuer… Mais il ne pouvait pas en parler, pas à Sully, l’ami pour qui il avait failli mourir dans cet endroit désertique seul de déshydratation. Ni à Elena, il devrait garder ces douloureux souvenirs pour lui tout-seul. Il ne souhaitait pas les partager avec ses amis, ni ceux qu’il aimait. Etrangement penser à Elena lui remonta le moral – ce qui n’était pas le cas durant tout le temps où ils étaient séparés. Depuis qu’ils avaient rompus leurs fiançailles;  Nate se souvint que la jeune femme portait toujours sa bague contrairement à lui. Malgré ce qu’ils disaient tous deux, il savait qu’aucun d’entre eux n’avait su passé à autre chose. Et en passant si près de la mort dans ce désert, il avait compris que c’était une erreur de nier ce qu’il ressentait. Bien qu’il ait beaucoup pensé à Sully, l’image d’Elena avait elle-aussi été présente et il ne l’avouerait sans doute jamais à personne mais ça l’avait aidé à tenir bien plus que tout autre chose.

« Bon ben surtout ne m’en parle pas, hein ! J’ai pas envie de croire que c’en est un.

- Non c’en est pas un. On n’est pas assez crevés pour ça.

- Et c’est toi qui dit ça ? Moi je suis pas aussi résistant que toi, enfin je ne le suis plus.

- Arrête de plaisanter Sully et marche si tu veux pas passer la nuit dans le désert.

- Ouais c’est ça. Alors avance plus vite toi-aussi. C’est toi qui traines, si tu me lâchais je serais déjà arrivé dans la ville, assis dans un bar en train de siroter un alcool bien fort pour oublier ces mésaventures.

- Mais oui, tu veux que je te lâche, c’est ça ? Je te préviens tu vas tomber…

- On va voir ça petit ! »

Nate lâcha son ami qui évidemment resta debout mais ralentit tout de même le pas alors que Nate déchargé du poids de Victor Sullivan se sentait si léger qu’il aurait pu courir jusqu’à la ville et retrouver ainsi bien plus vite celle à qui il n’avait cessé de penser… Mais Sully avait besoin de lui et Nate ralentit à son tour le pas pour rester à ses côtés. Ils plaisantèrent encore sur le passé comme souvent et sur la fin peu glorieuse de leur expédition.

« Drake avait raison de ne pas aller jusqu’au bout de sa quête d’Iram.

- Ouais, j’admets que sur ce coup-là tu avais raison. Elena avait raison.

- Ouais enfin tu l’as pas vraiment cherché cette fois, tu y étais un peu obligé puisque tu es venu me sauver.

- Justement j’aurais pu renoncer à trouver Iram une fois que tu étais hors de danger.

- Et Marlowe aurait trouvé Iram.

- Pas sans moi.

- Ouais sûrement… Enfin bon c’est fini ; la cité est détruite comme Shambhala si je me souviens bien.

- Là non plus on n’avait pas le choix, rappela Nate.

- Ouais ben la prochaine fois Nate, trouve une cité ou un trésor qui soit pas maudit, dangereux pour le monde entier et détruis pas le trésor. Ou attends que j’ai pris ma part au moins.

- C’est moi qui découvre toujours tout et tu te sers à chaque fois, tu as pris beaucoup non ? Parce que tu étais vraiment lourd à porter !

- Oh rien, juste quelques pièces d’or. »

Nate sourit à son ami. Leur discussion animée avait bien fait passer le temps aux deux compagnons et ils arrivaient enfin aux portes de la ville.

« On y est, annonça Nathan, Elena doit être morte d’inquiétude vu le temps que j’ai mis pour revenir.

- T’as pas arrêté de penser à elle, pas vrai ? Demanda Sully. »

Nate ne répondit rien et hocha juste la tête. Elle avait à elle seule accaparé son esprit depuis plusieurs jours alors il ne pouvait pas dire le contraire s’il voulait être sincère avec son vieil ami. Et il devait surtout être sincère avec lui-même, elle lui avait manqué et même plus que ça. Il n’avait pas eu peur pour elle puisqu’elle était loin de lui en sécurité. Mais il avait eu pour la première fois peur de mourir. De mourir loin d’elle, sans lui avoir dit la vérité. Et il allait devoir le faire à présent… Sully ne lui serait d’aucune aide pour ça, alors mieux valait qu’il ne lui en parle même pas. Hocher la tête allait devoir lui suffire. Victor Sullivan comprit immédiatement tout ce que le hochement de tête de Nathan Drake signifiait et il se tut ensuite même si intérieurement il était ravi pour son ami. Dès le début de l’idylle entre les deux jeunes gens, Sully avait trouvé qu’ils allaient bien ensemble. Il avait gardé la bague de fiançailles de Nate en espérant les voir se réconcilier un jour. Avec ce silence profond, Sully espérait que son ami était enfin du même avis que lui et qu’il allait pouvoir lui rendre la bague très vite. Ce qui le dérangeait c’est qu’il ait fallu à Nate de risquer la mort et la sienne en même temps pour qu’il s’en rende compte.

 

Yemen, ville portuaire, chambre d’hôtel d’Elena Fisher, reporter américaine :

Elena n’avait cessé de penser et surtout de s’inquiéter pour Nathan Drake depuis son départ. Elle observait souvent sa bague de fiançailles en se disant qu’il allait sûrement bientôt revenir. Mais ça faisait déjà plusieurs jours qu’ils s’étaient faufilés dans l’aéroport et que Nate s’était infiltré dans cet avion. D’abord la colère l’avait prise en comprenant que Nate la laissait derrière mais elle ne pouvait pas lui en vouloir d’avoir peur pour elle. Et sans son aide, il n’aurait pas pu monter à bord de l’avion. Elle avait donc bien fait de rester derrière. Mais à présent elle se sentait inutile et les remords la prenaient. Des regrets pour tant de choses dont l’une était de garder cette bague qui de tout évidence ne signifiait plus rien pour Nathan Drake… Elle lui avait dit qu’elle la gardait car ça l’aidait dans ce pays. Mais c’était faux ; la vérité c’est que tantôt cette bague était pour elle une relique d’un passé révolu mais dont elle voulait garder le souvenir et d’autres fois l’espoir fragile que cette bague signifiera un jour à nouveau quelque chose d’autre qu’un espoir auquel elle tient ou un souvenir insignifiant pour Nathan Drake. Elena tourna légèrement la bague pour voir apparaitre leurs initiales qu’elle avait fait graver. Elle faisait une fois de plus les cent pas devant la porte d’entrée dans l’espoir très maigre de voir entrer Nate ou Sully mais personne ne frappa à sa porte. Elena se rassit, posa sa tête entre ses mains et tourna le regard vers la fenêtre qui montrait le désert au loin mais trop loin pour apercevoir quoi que ce soit. Elle s’allongea et s’endormit toujours en fixant la petite fenêtre de la chambre.  

 

A l’entrée de la ville, Sully et Nate se séparèrent. Le premier partit se détendre dans un bar comme il l’aimait tant et l’autre marcha longtemps dans les petites rues étroites de la ville. Il n’osait pas aller directement voir Elena même s’il savait très bien que la journaliste devait se faire un sang d’encre à son sujet ; il ne savait pas quoi lui dire. Et chercher ses mots allait lui prendre beaucoup de temps. Très vite il rejoignit Sully dans un bar.

« T’as toujours pas été la voir ? Qu’est-ce que tu attends Nate bon sang ?

- Avoir le cran d’y aller je pense.

- Le cran, tu en as plus que quiconque !

- Pas avec elle…

- Après avoir parcouru le désert et survécu à un crash d’avion et la destruction d’une cité, tu ne trouves pas le courage d’aller parler à une femme ! Allez bois un coup, ça va peut-être te le donner ton cran.

- Je suis là pour ça, répondit Nate qui commanda tout de suite une bière au barman, mais dis-moi tu comptes le vendre à qui ton trésor ?

- J’en sais rien mais j’ai hâte. Allez va voir Elena, j’ai une idée de ce que je vais en faire de ces pièces d’or.

- Quoi ?

- Une surprise… Allez retrouve-la. Je suis sûr qu’elle t’attend.

- Ouais sûrement. Mais j’ai peur qu’elle m’en veuille encore à vrai dire.

- Ah ça c’est ton problème… Barman une deuxième chope  pour mon ami. 

- Non merci je veux pas être soul pour la retrouver…

- Comme tu veux, j’ai pas ce problème moi, je la finirais.

- D’accord mais fais quand même attention.

- Ouais c’est ça… »

Nate sortit du bar et se dirigea non pas vers l’hôtel d’Elena mais une vieille cabine téléphonique.

 

Elena fut sortie de son sommeil par le son familier de son téléphone portable. Elle fouilla son sac à la recherche du téléphone en se disant que le boulot l’aiderait sûrement à enfin penser à autre chose. En même temps elle craignait de devoir quitter le Yemen et de laisser Nate et Sully seuls ici. Attrapant son téléphone, elle décrocha immédiatement.

« Allo ? Dit-elle. »

 

Dans la cabine, Nate tapait du pied en attendant qu’Elena réponde enfin. Quand il entendit enfin le son de sa voix, il se calma du mieux qu’il put. Et ce ne fut pas sans efforts…

« Elena ?

- Nate ! Qu’est-ce que tu fous à téléphoner ? Qu’importes, tu es où ? Ça m’étonnerait qu’il y ait un téléphone dans le désert ; ni le réseau.

- Ouais je suis dans la ville. Je viens juste d’arriver, ok ?

- Bien sûr, marmonna Elena, alors tu l’as… Elle se pinça les lèvres. Je veux dire que sauver Sully ne peut pas avoir pris tout ce temps donc je suppose que tu as cherché Iram.

- Bien deviné.

- Et ?

- Tu avais raison, mon ancêtre a bien fait de renoncer à trouver la cité des pilliers.

- Ah et qu’est-ce que tu as trouvé ?

- Une autre Shambhala.

- A ce point ?

- Bon pas à ce point. Mais à la place d’une résine qui rend immortelle, une eau qui rend fou c’est pas beaucoup mieux.

- Et Iram a été détruite je suppose ?

- Oui j’ai pas trop eu le choix en fait. Tout s’est effondré sans mon aide. Heureusement Marlowe et les autres y sont restés eux-aussi.

- Eux-aussi ? Sully va bien ?

- Ouais il boit dans un bar là. Je parlais du trésor que renfermait la cité… »

 

Elena soupira, soulagée mais répondit ironiquement :

« J’oubliais que vous restez des chasseurs de trésors.

- Oui ma belle. Enfin Sully, nous on est de vrais aventuriers.

- On drague pas par téléphone Nate ! Rit Elena. Pourquoi tu es pas venu à l’hôtel ?

- Je voulais pas me prendre un coup de poing dans la gueule comme la dernière fois.

- Oh, crains-rien je t’en veux plus. Mais la prochaine fois, dis-moi ton plan en entier avant.

- Parce que tu l’aurais suivi peut-être ? »

Elena réfléchit quelques instants et dut se rendre à l’évidence que la seule réponse possible était non. Non elle n’aurait pas accepté de rester derrière pour couvrir Nate, de s’enfuir à bord d’une jeep comme elle l’avait fait. Et il le savait aussi bien qu’elle. A peine quelques jours plus tôt, il avait déclaré qu’elle aimait l’aventure au moins autant que lui. Et maintenant il avait dit qu’ils étaient tous deux de vrais aventuriers. Nous, ça faisait des années qu’il n’avait pas employé ce pronom pour les désigner tous les deux… Mais le plus important c’est que Nate la connaissait mieux que quiconque après les aventures qu’ils avaient vécus ensemble et qu’il avait raison.

Il n’attendait d’ailleurs pas de réponses puisqu’il continua à parler très vite :

« Merci en tout cas de m’avoir aidé pour l’avion. J’y serais sûrement pas arrivé seul !

- Rejoins-moi à l’hôtel maintenant Nate.

- Non désolé mais avec Sully on va prendre un avion pour quitter le Yemen. Tu peux partir avec nous ou tu dois rester là ?

- Je viendrais dans quelques heures pour que mes bagages soient prêts. Je dois aussi préparer les tiens et ceux de Sully ?

- Oui, on se retrouve à l’aéroport.

- Là où tu m’as laissé en plan ?

- Ouais c’est ça, rit Drake

- J’y serais… Mais tu me raconteras tout d’accord ?

- Ouais… »

Elle raccrocha et commença à préparer les valises. Tout en réunissant ses affaires, elle songea à quelque chose qui ne lui avait pas paru évident durant la conversation, Nate avait dit qu’il avait peur de sa réaction mais ça ne pouvait pas être le cas ou alors il s’agissait d’une autre de ses réactions. Elle serra fort la bague de fiançailles qu’elle portait toujours au doigt en espérant ne pas se faire d’illusions…

Télécharger « mod_article46460869_4fba95332ecd0.docx »

Chapitre 1 :  Un seul symbole. Rêver…

 

Deux heures après avoir décollé dans le nouvel  hydravion de Sully, Nate assis à côté d’Elena observait la bague de fiançailles qu’il avait choisi de récupérer. Il l’avait mise autour de son cou pour remplacer l’anneau de Sir Francis Drake. Elena contemplait aussi la sienne à son doigt en se disant qu’enfin elle voulait à nouveau dire quelque chose. Elle caressait la main de son fiancé avec tendresse quand le pilote de l’avion, Victor Sullivan, appela Nate pour l’aider dans le cockpit. Ils se levèrent tous les deux à la surprise du jeune homme.

« Qu’est-ce que tu fais, demanda-t-il en voyant sa compagne se diriger à l’opposé de la cabine de pilotage.

- Je vais inspecter les parachutes, répondit celle-ci en envoyant un clin d’œil à Nathan Drake. »

Il lui sourit puis entra dans le cockpit.

« Que se passe-t-il Sully ?

- Tu sais faire autre chose que provoquer une catastrophe Nate ?

- C’est à moi que tu demandes ça ? Le dernier avion que j’ai pris s’est écrasé dans le désert…

- Ouais ben là c’est dans la mer qu’on va s’écraser si tu poses pas ton cul ici, dit Sully en montrant le siège du copilote.

- Je croyais que c’était un hydravion.

- C’en est un c’est pour ça qu’on doit se poser et que j’ai besoin de toi. »

Nate s’assit et appuya sur le levier devant lui en pensant qu’Elena avait bien fait de vérifier les parachutes… Il vérifia qu’il avait bien le journal de Sir Francis Drake dans sa sacoche et le trouva.

« Bon on y va. Nate tire ce levier-là ! »

Obéissant, Nate tira le levier un peu trop vite et l’avion piqua du nez pour voler à la verticale de l’eau.

« Redresse Sully, hurla Nate terrifié.

- C’est pas bon ça ! On va trop vite !

- Quoi on va encore se crasher, demanda Elena en arrivant dans la cabine.

- Tu saurais pas piloter par hasard, toi ?

- Pas mieux que Nate, désolée. Mais je crois pas qu’on ait trop le choix. Il faut sauter…

- Et c’est toi qui dit ça, plaisanta Nate. Les parachutes sont sûrs au moins ?

- Ouais. Sully, venez !

- Ah non pas encore. Je viens juste de l’acheter. J’aurais jamais du te donner les commandes ! Dit Sullivan en continuant de tirer sur un levier pour redresser son appareil.

- Bon on fait quoi Nate ? On saute ou on reste là ?

- Sully tu penses pouvoir le redresser à temps?

- Pas seul en tout cas… Mais si tu fais ce que je dis j’ai peut-être une chance. »

Nate se tourna vers Elena qui hocha la tête et repartit s’asseoir dans un siège de la cabine.

« Attachez-vous ça va secouer violemment, prévint Sully. »

Nate et Sully parvinrent à redresser l’appareil juste quand il touchait la surface de l’eau et avec la vitesse de l’hydravion, celui-ci « vola » sous l’eau quelques très longues secondes pour ensuite avancer sur l’eau sans s’arrêter. Elena bien harnachée cria en voyant l’hydravion aller sous l’eau. Elle vit la première que la pression de l’eau était bien trop forte et allait faire exploser les fenêtres de l’avion. Celui-ci remonta à la surface après plusieurs tentatives des deux pilotes. Après cinq minutes de vol au ras de l’eau, l’hydravion s’arrêta enfin. Nate soupira de soulagement en voyant qu’ils étaient enfin arrêtés et sains et saufs. Elena se détacha et courut vers le cockpit dès qu’elle sentit l’hydravion s’immobiliser.

« Ben on a eu chaud, plaisanta Nathan.

- Ouais, grommela Sully, rappelle-moi de ne plus jamais te laisser les commandes d’un avion !

- Je t’avais pourtant prévenu Sully que c’était une très mauvaise idée !

- Ca suffit vous deux, dit Elena, on n’est pas sortis d’affaires je vous signale.

- Quoi comment ça ?

- Oh non, c’est pas vrai ! S’écria Sully.

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ?

- La pression de l’eau a fragilisé les vitres, elles vont péter au moindre impact !

- Oui et ben sauter quand on était en l’air ça aurait été mieux, non ?

- On aurait dû nager longtemps. Et c’est ce qu’on va devoir faire. Je suppose que cet avion n’a pas une chaloupe, un bateau ou quelque chose du genre…

- Non désolé. Je ne prévoyais pas de me crasher.

- Bon au moins on est en vie et ensemble. On est loin d’une ile ?

- J’en sais rien du tout ! Mais c’est pas les poissons qui vont réparer ça.

- Non on est en pleine mer, au cœur de l’océan indien. L’île la plus proche doit être le sri-lanka ou alors les Maldives.

- Alors il faut rejoindre la cote. On doit pas être loin de l’Inde.

- On est plus près de l’Iran, ou au mieux du Pakistan.

- D’accord alors on fait quoi Nate ?

- Déjà on fait une pause. Au repos l’avion devrait pas couler.

- Devrait ?

- Bah on a pas d’ennemis derrière nous pour une fois.

- Mouais…  Bon je vais voir si je peux consolider ces vitres. »

Sully sortit de la cabine laissant seuls Elena et Nate.

« Bon on fait quoi alors ?

- On n’a pas trop le choix, on doit attendre.

- Nate, on ne peut pas attendre trop longtemps sinon on ne repartira jamais. Et je suis journaliste, j’ai des laisser passer et pas seulement pour le Yemen…

- Ouais mais on est à des kilomètres du Pakistan. On n’y arrivera pas à la nage Elena. Pas tous les trois.

- Alors vas-y. Et appelle du secours. »

Nate se tourna vers le cockpit et l’océan. Elena s’approcha et tourna sa tête vers lui. Nate glissa son bras autour de la taille de la jeune femme et tous deux fixèrent l’horizon, la tête d’Elena penchée sur l’épaule de Drake.

 

De son côté, Victor Sullivan avait constaté l’étendue des dégâts et devait prendre une importante décision. Son hydravion ne survivrait pas à un second vol mais s’ils restaient là ils mourraient sûrement… Il retourna dans le cockpit pour retrouver Nate et Elena enlacés.

« Bon ben je vais devoir sacrifier cet avion, je le crains.

- Il n’y a rien d’autre à faire ? Demanda Nate.

- Non rien. Sauf pourrir ici.

- Je vote contre, dit Elena, Essayons d’atteindre le Pakistan.

- Il vaut mieux opter pour l’Iran, c’est plus près.

- C’est aussi plus dangereux, rétorqua Elena.

- Je croyais que tu avais des laisser passer.

- Pas pour l’Iran. Désolée Nate mais c’est pas possible. »

Nathan tira la manche de la chemise d’Elena pour l’attirer à lui et lui chuchoter :

« Ecoutes si on va jusqu’au Pakistan, c’est sûr qu’on condamnera l’hydravion de Sully.

- Et ce sera de ta faute.

- Ouais mais c’est pas le problème. Au moins en Iran on peut avoir une chance de le réparer.

- Il est prêt à le sacrifier. Et il en a déjà eu d’autres. Vous trouverez un autre  trésor et il s’en rachètera un…

- Je croyais que tu étais contre les chasses aux trésors.

- Seulement quand tu me laisses derrière ! Plaisanta Elena. »

Ils se sourirent puis se tournèrent vers Sully.

«  Bon alors Iran ou Pakistan ? Vous vous êtes décidé tous les deux ?

- On monte vers le nord pour atteindre les côtes iraniennes, répondit Drake.

- Ok on y va. Elena tu sais mieux piloter que Drake tu crois ?

- J’ai jamais essayé. Mais je veux bien essayer. Tu n’as qu’à nous former vite fait le temps qu’on se repose.

- Qu’on se repose ? On part pas tout de suite ?

- Il vaut mieux attendre avant de redémarrer l’hydravion, expliqua Sully.

- Bon ok on fait une pause. Disons deux heures.

- Ca devrait être bon je pense, répondit le pilote. »

Nate sortit du cockpit laissant Sully former Elena du mieux qu’il pourrait. L’aventurier alla directement dans une cabine pour faire une longue sieste et se reposer. Il n’avait pas osé en parler ni à Sully ni à Elena mais son expédition dans le désert l’avait épuisé et il n’avait pas pris le temps de se reposer depuis trop longtemps. Il s’endormit très vite et fit un drôle de rêve. Il se revoyait dans le désert brûlant de Rub’al Khali, il revivait son supplice et le mirage qu’il avait vu sous la forme d’un oasis, mais cette fois l’oasis était réel et il put s’y désaltérer. Un autre homme était là aussi fatigué que lui et il tenait le même journal qui était dans la poche de Drake depuis la découverte du cercueil vide de Sir Francis Drake quatre ans plus tôt. Nate sortit son propre journal et vit que celui de l’inconnu était semblable mais en meilleur état. Drake comprit alors qu’il voyait celui qu’il avait pris pour modèle dès son enfance et de qui il tenait son nom et sa vie d’aventurier. Celui qu’il voulait voir comme son ancêtre : Sir Francis Drake en personne. En 1585. Son ancêtre ouvrit son journal et Nate le vit écrire quelque chose, un symbole étrange qu’il n’avait jamais vu de sa vie, un symbole qu’il grava ensuite dans la pierre du puits de l’oasis. Un puits qui à l’époque n’était pas encore asséché… Puis Nate vit Sir Francis Drake graver ce même symbole sur un autre puits, dans un autre désert de sable et de rocaille.

 Nate se réveilla en sursaut quand Elena s’assit à côté de lui et lui caressa les cheveux.

« Chut ce n’est que moi, dit-elle.

- Ouais je sais. Où est le journal ? Dit Nate en se relevant et en cherchant dans ses poches.

- Celui de ton ancêtre ? Il doit être dans ta sacoche. Tu l’as laissé dans le cockpit. Et où vas-tu ?

- Dans le cockpit !

- Sully compte bientôt décoller. Alors mieux vaut que tu ne t’approche pas trop près des commandes.

- Je veux juste récupérer le journal.

- Pourquoi ça ? Ne me dis pas que tu es encore autant obsédé par Sir Francis Drake! Je croyais que ce que tu m’avais dit au Yémen sur le fait que tu avais laissé l’anneau dans la cité des piliers c’était pour dire que tu renonçai à ta quête stupide. Mais c’est trop dur pour toi ! Tu le connais par cœur ce journal Nate !

- Attends tu comprends pas, c’est pas du tout une obsession Elena…  Enfin si, avant. Mais plus maintenant j’étais sincère tout à l’heure. Mais c’est à cause de ce fichu rêve. Je pensais justement le connaitre par cœur ce fichu journal. Mais je veux vérifier quelque chose. »

Nate sortit de la cabine et claqua la porte très vite rouverte par Elena qui rattrapa Nathan Drake et attrapa son bras pour le stopper mais Nate entra quand même dans le cockpit en y entrainant Elena. Il ramassa sa sacoche et en sortit le journal de l’explorateur britannique. Elena lâcha son bras mais lui barra la route de la cabine.

« Qu’est-ce que ça veut dire Nate ?

- J’ai rêvé de Sir Francis Drake, expliqua-t-il, il a noté quelque chose dans son carnet mais je ne me souviens pas avoir déjà vu ce symbole-là. Répondit-il en ouvrant le journal.

- Tu sais il y a des tas de symboles bizarres dans son journal.

- Oui mais je le connais par cœur ce journal, je l’ai lu des centaines de fois. Dit-il sans lever les yeux vers Elena.

- Mais tu es sûr de ne l’avoir jamais vu ?

- Jamais, c’est un symbole complexe mais reconnaissable. Ah j’avais raison ! Il n’y est pas !

- Et alors ? C’était un rêve Nate, tu ne crois pas que tu imagines des choses ?

- Non. Après les zombies, Shambhala et ce désert, je crois plus que jamais aux phénomènes impossibles.

- Bon d’accord. Et alors qu’est-ce que ça veut dire ? Que Drake avait un autre journal ?

- Non c’était le même. En moins usé mais le même. Il l’a feuilleté et j’ai reconnu d’autres pages que je connais par cœur.

- Ok. Alors où a-t-il écrit le symbole mystérieux ?

- Sûrement sur une page qui a été perdue, arrachée par lui-même ou quelqu’un d’autre.

- Alors ça ne nous sert à rien, conclut Elena. »

Nate remit le journal de Drake dans sa poche et poussa la porte du cockpit pour retourner dans la cabine. Il se dit qu’Elena avait raison mais ne voulait pas abandonner. Il se retourna et vit la jeune femme entrer à son tour. Il s’assit et posa le journal à côté de lui.

« Il a aussi gravé ce symbole sur un puits qui aujourd’hui est asséché dans le désert de Rub’al Khali.

- En Arabie Saoudite ?

- Non au Yémen.

- On en vient Nate, on va pas y retourner maintenant !

- Attends on va peut-être pas en avoir besoin. Il a aussi gravé le symbole sur un puits d’un autre désert de sable et de rocaille.

- Ce ne peut pas être au Yémen celui-là. Il n’y a que des dunes de sables dans ce désert.

- Je le sais mieux que quiconque je te rappelle…

- Désolée. Bon il y a bien des déserts rocailleux en Asie centrale mais pas que là…

- Ouais. Attends une seconde tu te souviens que j’ai dit que j’avais la preuve que Drake n’était jamais allé aux Indes ?

- Oui et tu avais raison puisque tu as trouvé Iram.

- Oui mais pas lui. Il a renoncé pour une raison ou une autre à trouver la cité des mille piliers. Alors il a très bien pu se rendre aux Indes par la suite.

- Tu veux dire qu’il aurait été au Yémen et aux Indes ?

- Oui c’est possible et dans ce cas il aurait dû traverser…

- Des déserts rocailleux !

- Tu as dit qu’il y en avait en Asie centrale et je crois que c’est le cas en Iran. »

Nate se releva et prit une carte dans sa sacoche qu’il aplatit sur une table, Elena se pencha par-dessus de son épaule pour la regarder elle-aussi.

« Voyons il y a deux déserts en Iran et un au Pakistan. Les trois sont rocailleux.

- Deux sont proches de la mer et Drake était un navigateur avant un explorateur.

- Exact mais je ne parierai pas sur le Dasht-e-lut, c’est le désert le plus chaud de la planète. Il devait déjà être connu pour ça à l’époque. Drake aura préféré celui du nord, le Dasht-el-kavir.

- Mais il va nous falloir traverser tout le pays !

- Tu préfères mourir dans le désert ? Les températures sont déjà montées jusqu’à 70°C et on est en plein été.

- Bon ben alors non. Mais soyons discrets. L’Iran est l’un des pays les plus dangereux.

- A cause du terrorisme ?

- Oui mais surtout de son gouvernement. Une révolution couve et les journalistes étrangers sont loin d’être les bienvenus.

- Ne leur montre pas ta carte et soyons discrets. On sera juste des voyageurs échoués.

- Tu ne sais pas être discret Nate !

- Elena ! »

La voix de Sully provenait du cockpit et il devait sûrement être fin prêt au décollage. Il n’allait pas aimer devoir si vite risquer sa vie à nouveau mais il ne voudrait pas plus qu’Elena rester derrière lui. La jeune femme répondit à Sully puis elle se retourna vers Drake.

«  C’est d’accord on ira là-bas. Mais rappelle-toi que je ne pourrai pas te sauver la mise comme au Yémen.

- Ok. Vas-y sinon on va encore se crasher.

- Prépare les parachutes quand même, dit Elena avant de l’embrasser.

- Et c’est bon on va s’en sortir… Puisqu’il y a des parachutes ! »

Nate finit sa phrase dans le vide car Elena avait déjà quitté la cabine. Nate la suivit pour vérifier et préparer les parachutes. Au cas où…

Chapitre 2 :  Amerrissage. Revenir à la réalité…

 

Nate alla dans le cockpit après une heure de vol. Depuis une heure déjà l’hydravion volait au ras de l’eau, traversant à une vitesse vertigineuse le golfe persique.

« On peut pas décoller ? Demanda-t-il en entrant.

-On est en train de voler.

- Pas très haut dans ce cas… Il se passe quoi ?

- La pression de l’air serait trop forte si on prenait de l’altitude, expliqua Sully.

- Et donc on perd tout notre carburant en volant au ras de l’eau. On pourra  jamais atteindre la côte iranienne.

- On ira à la nage, on n’aura pas d’autre choix. Si on prend de l’altitude, on devra sauter en parachute. Tu préfères ça à la nage ?

- Ok Sully, alors on oublie les parachutes et on prend les gilets de sauvetage ?

- Oui. On devrait quitter l’avion dans minimum une heure. Prépares-toi si tu as des trucs à prendre dans la cabine Nate.

- J’y vais mais faites attention tous les deux. Si l’avion est trop loin on n’arrivera pas à nager jusqu’à la rive. Et si on est trop près l’avion pourrait être volé ; je suppose que tu ne décolles pas vraiment pour le garder en un seul morceau, n’est-ce pas ?

- Pour au moins avoir une chance de le réparer, oui. Maintenant sors de là, Nate. »

Drake regarda une dernière fois la mer juste au-dessous de l’hydravion en se disant que Sully était devenu fou avant de sortir pour aller s’enfermer dans sa cabine. Il s’installa au bureau où étaient dispersées cartes et autres notes de Sir Francis Drake ainsi que les siennes. Son journal et celui de l’explorateur du XVI^ème siècle sur le lit, il commença à trouver des liens entre le symbole qu’il avait essayé de dessiner vite-fait dans son carnet après en avoir rêvé et le reste de l’héritage de Sir Francis Drake et tout ce qu’il savait des déserts de l’Asie centrale. Pendant une heure et demie, Nate resta cloitré dans sa cabine cherchant un itinéraire possible de son ancêtre et ainsi une piste pour lui et ses deux amis.

De leur côté dans le cockpit, Sully et Elena voyaient enfin le rivage iranien.

« Tu penses pouvoir nager jusque là-bas Sully ?

- Faudra bien. Je vais laisser l’hydravion ici. Va prévenir Nate. Moi je me charge de nous stopper. »

Elena Fisher sortit du siège de copilote sans être totalement rassurée d’être arrivée. Elle rejoignit son compagnon dans sa cabine.

 

Nathan Drake n’avait depuis son départ du cockpit pas cessé de chercher un lien aussi infime possible qu’il soit entre le journal qu’il tenait dans ses mains – celui de Sir Francis Drake – et la région qu’ils allaient aborder, l’Asie centrale. Aucune page du journal n’y faisait référence et aucun indice ne semblait les mener en Asie. Nate s’était alors résolu à acheter une carte de l’Iran du XVIème siècle et de tout le Turkestan occidental. Les villes qui existaient déjà à l’époque feraient au moins un point de départ valable pour leurs recherches, se disait-il. Nate prit une bourse avec des pièces d’or que Sully n’avait pas vendues pour acheter l’hydravion ainsi que son portefeuille et les mit dans sa sacoche qui pendait à la porte de la cabine. Porte qui s’ouvrit quand Elena entra.

« Tu as trouvé quelque chose, demanda-t-elle en s’approchant de Drake.

- Rien.  Rien de rien. Selon le journal de Drake, il n’a jamais été au Turkestan ! Mais je suis sûr que c’est faux !

- A cause d’un rêve ? Oublie ça pour l’instant Nate, Sully arrête l’hydravion et on saute à l’eau.

- Enfin ? Un peu d’action ne me fera pas de mal !

- J’ai hâte de retrouver la terre ferme, confia la journaliste, mais je trouve la côte assez lointaine.

- A combien d’heures de nage ?

- Je n’en sais rien mais je m’inquiète pour Sully, pas pour moi. Ça ne me fait pas peur d’y aller à la nage.

- A lui non plus j’en suis sûr !

- C’est ce qu’il m’a dit mais je ne suis pas rassurée du tout à son sujet. Tu as peut-être des rêves mais moi j’ai l’impression d’avoir des pressentiments, en tout cas j’en ai un mauvais au sujet de Sully.

- Houlà, et c’est moi que tu traites de surmené et d’obsédé ? Calmes-toi ça va bien se passer. On va trouver de l’aide et si tu veux rentrer directement aux Etats-Unis.

- Je ne veux pas forcément rentrer mais je deviens folle dans cette épave…

- On le devient tous mais ça va aller. Bon on ferait mieux d’aller nager, sinon on va péter un plomb !

- Bonne idée. On laisse nos affaires ici ?

- Ouais, on viendra les rechercher plus tard, dit Sully qui venait de les rejoindre, bon Nate on y va.

- Ok, répondit Nate en prenant sa sacoche et en y rangeant les cartes et le journal qui trainaient sur son bureau. »

Il sortit de la cabine et rejoignit Elena et Sully qui ouvraient la porte de l’hydravion. Elena sauta la première à l’eau et commença déjà à nager jusqu’au rivage. Sully s’approcha de Nate et lui glissa quelques mots ainsi qu’un objet que Nate mit rapidement dans sa poche. Nate donna à son tour la bourse d’argent à Victor Sullivan puis plongea dans la mer et rejoignit vite Elena qui était déjà loin devant. Sully plongea à son tour mais fut vite distancé par ses compagnons de voyage. Nate fut le premier à atteindre une plage déserte grandement polluée d’épaves de bateaux tout comme de déchets. « Super endroit, se dit-il en sortant de l’eau » Tout en regardant où il mettait les pieds, Drake quitta la plage où arrivaient après lui Elena puis quelques temps après un Sully assez fatigué.

« Waouh, si j’avais su j’aurais choisi de retourner au Yémen ! Dit Elena.

- Tu n’aurais pas pu m’en convaincre, ni Sully. Allez venez au moins il y a une ville plus loin.

- Un peu mieux que cette déchetterie j’espère.

- C’est pas Iram, ça c’est sûr, mais c’est mieux qu’un désert selon moi.

- Bon il y a une ambassade tu crois, demanda la journaliste.

- Sûrement dans la capitale. Ici ça m’étonnerait un peu à vrai dire. C’est pas une grande ville.

- On devrait se diriger vers Téhéran dans ce cas.

- Hors de question ma petite ! Pas avant qu’on ait remorqué mon hydravion !

- Et comment comptez-vous faire exactement ?

- En demandant l’aide aux gentils iraniens. Quand on a de l’argent, on peut tout avoir dans ce monde.

- Vas avec lui Elena puisque tu parles arabe.

- Et pas toi ? Je veux dire tu restes ici ?

- Ouais je vais chercher un truc à faire, un plan à trouver, me promener dans la ville, voir ce qui peut nous être utile…

- Ce qui peut t’être utile. Fais attention je ne crois pas qu’on soit les bienvenus Nate.

- Moi non plus à vrai dire, tu devrais pas rester seul ici Nate.                                                                                 

- Ca va, craignez rien pour moi. Trouvez juste un moyen pour ramener l’hydravion sur la côte. Je me charge du reste. »

Sully haussa les épaules et tourna son regard vers la ville où s’élevait un bâtiment plus haut que les autres ainsi que les minarets d’une mosquée.

« On va essayer de trouver une sorte de mairie Elena et moi, fais attention à toi Nate.

- Ouais allez-y. »

Elena hésita encore quelques secondes puis partit rejoindre Victor Sullivan. Nathan Drake les regarda s’éloigner depuis la plage jusqu’à ce qu’ils soient entrés dans la ville et trop loin pour qu’ils soient visibles. Drake fit ensuite un tour sur la digue. Au bout d’une dizaine de minutes, alors qu’il s’était éloigné de la mer et rapproché de la ville, Nate vit dans une ruelle des livres devant une échoppe ; il se dirigea alors vers ce qu’il espérait être une librairie…

 

Environ un quart d’heure après que Sully et Elena l’aient laissé sur la plage polluée où ils étaient arrivés à la nage, Nathan Drake, sa carte du pays déroulée sur le sable, cherchait toujours dans le journal de Sir Francis Drake un indice, le moins pertinent qu’il soit mais comme depuis qu’il s’acharnait à en trouver un ce fut en vain. Même avec une carte, ils allaient devoir fouiller à l’aveugle des déserts immenses… Drake songea un instant à laisser Elena et Sully rentrer aux Etats-Unis mais aucun des deux n’accepterait de le laisser seul en Iran et lui-même, après avoir failli trépasser dans ce fichu four  que se partagent l’Arabie Saoudite et le Yémen, le Rub’al-Khâli, il n’avait pas trop envie de s’aventurer seul dans un désert aussi impitoyable que le Rub’al-Khâli comme devaient  l’être ceux d’Iran. Il replia la carte et la glissa dans sa poche, faisant face à la mer ?,  Drake tourna son regard vers l’horizon. La mer était calme, c’était sûrement dû au climat aride du pays. L’hydravion de Victor Sullivan n’était pas visible depuis la plage mais Drake savait où il se trouvait et plongea son regard dans la même direction qu’ils avaient pris en sens inverse pour arriver ici. Derrière lui, il entendit des pas rapides. Il se retourna et vit Elena courir vers lui, il eut juste le temps d’ouvrir les bras avant que la jeune femme ne s’y engouffre. Sentant qu’elle était épuisée et aussi effrayée, Nate la serra fort dans ses bras. Il regarda autour de lui : ils étaient seuls. C’était sûrement une heure de prière ou quelque chose du genre à moins que ce ne soit une ville fantôme… Drake repensa à la ville abandonnée du désert Rub’al-Khâli, une ville qui était pourtant loin d’être déserte et même remplie alors de gens indésirables. Nate espérait que ce ne serait pas le cas ici mais étrangement il sentait que c’était faux. Elena, dans ses bras, craqua soudain et Nathan Drake vit des larmes couler sur ses joues exceptionnellement pales. Il la serra encore plus fort pour la rassurer même s’il ne savait pas de quoi ; pris d’un doute, il regarda par-dessus l’épaule de la jeune femme dans la direction d’où elle avait déboulée. Sully ne la suivait pas…

« Où est Sully ? Demanda-t-il en craignant de connaitre la réponse.

- Il, Elena n’arrivait presque plus à parler, elle libéra un sanglot en pleurant plus avidement et en soufflant pour se calmer, il… Il a été… Il a été enlevé. »

Nate faillit la lâcher mais la serra au contraire bien plus fort en sachant à présent qu’elle en avait besoin. La journaliste – même si elle versa encore plusieurs larmes – parvint enfin à se calmer pour pouvoir parler normalement.    

« Je suis désolée, dit-elle, c’est de ma faute… Ne m’en veux pas s’il te plait Nate !

- Explique-moi toute l’histoire ; que vous est-il arrivé à Sully et à toi ? Demanda simplement l’aventurier.

- On a avancé vers la ville, commença à raconter Elena, vers ce qu’au départ moi-même j’avais pris pour un lieu public – ce qui au fond était le cas – mais c’était une mosquée. J’ai averti de nombreuses fois Sully qu’il ne valait mieux pas entrer et trouver des gens ailleurs… Il m’a répliqué que c’était une ville déserte ; on n’avait en effet vu personne jusqu’ici. Il a dit que c’était sûrement les seuls habitants qu’on trouverait. Il n’en a fait qu’à sa tête ! »

 

 

« C’est une mauvais idée Sully. Les musulmans iraniens détestent les occidentaux ; ce n’est pas pareil qu’au Yémen, ici je n’ai pas de laisser-passer et encore moins pour une mosquée !

- Qu’est-ce que j’en ai à faire d’un laisser-passer ! On est dans le besoin, comme des naufragés au fond. »

Victor Sullivan entra malgré les nombreux autres avertissements d’Elena Fisher. La journaliste resta devant la mosquée et attendit quelques minutes. Sullivan ne sortant toujours pas, elle commença à s’inquiéter et entra à son tour, assez mal à l’aise.

« Ils comprennent pas l’anglais ! Dit Sully en voyant arriver la jeune femme. »

Elena soupira puis s’approcha d’un homme qui de toute évidence était le type même du musulman. Elle engagea la conversation en arabe avec lui puis d’autres hommes – voyant qu’elle savait parler l’arabe – s’approchèrent à leur tour soit pour participer à la conversation soit juste pour écouter ce qu’elle avait à dire. La journaliste, pour combler son manque de maitrise de l’arabe, faisait de grands gestes et pour mieux s’expliquer sortit aussi de sa chemise son badge de journaliste internationale.  Alors que certains semblaient maintenant plus enclins à les aider et lui donnaient à présent de vraies réponses, d’autres, et plus particulièrement un homme que le chasseur de trésors avait dès son entrée dans la mosquée trouvé suspect, se méfièrent encore plus des deux étrangers. L’homme, que Sully surveillait désormais, alla rejoindre deux de ses amis au fond de la mosquée et s’il ne comprit pas ce qu’ils se disaient, leurs chuchotements et gestes qui les montraient lui et Elena ainsi que les regards remplis de haine qui leur jetaient, donnèrent à Sully raison de croire que quelque chose de mauvais se tramait. Ils sortirent de la mosquée par derrière assez discrètement mais Sully le remarqua tout de même. Il jeta quelques coups d’œil autour de lui puis vit Elena remercier le musulman qu’elle avait approché en premier. Elle sortit, suivi de Sully, de la mosquée. De retour dans la rue, toujours déserte, Victor Sullivan ne semblait pas plus rassuré et jetait des coups d’œil furtifs vers la mosquée mais personne d’autre n’en sortit.

« Il faut prendre par-là, dit Elena, ça va nous mener à un port. Il y a juste des ruelles et c’est toujours tout droit… Qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien, j’ai l’impression qu’on nous épie. »

Elena regarda à son tour autour d’elle mais ne vit rien de particulier, haussa les épaules et partit dans la direction que son guide lui avait donnée. Sully la suivit en silence pendant deux à trois minutes tout en restant sur ses gardes. Ils arrivèrent ensuite à une intersection et Sully ricana :

« Toujours tout droit, hein ? Ah j’étais sûre qu’on nous tendait un piège.

- Prenons la ruelle la plus étroite, décida Elena, il a dit les ruelles. C’était peut-être évident pour lui.

- Ouais c’est ça. C’est plus facile pour une embuscade surtout.

- Je lui fais confiance, il était sincère et droit ; allons par là. »

Elena avança vers la ruelle, s’attendant à d’autres protestations de Sullivan mais le chercheur de trésors se tut tout en songeant que si le « guide » d’Elena était net, les autres musulmans qui semblaient ne pas l’être pouvaient avoir vus la direction qu’il leur donnait ; et qu’ils étaient parti discrètement pour mieux leur tendre un piège. Ils n’étaient que trois mais eux, désarmés. S’il laissait Elena tomber seule dans leur piège, Nate lui en voudrait sûrement très longtemps. Aussi décida-t-il de suivre la journaliste. Ils avancèrent plus lentement et toujours en silence, Sully en regardant les toits vit des ombres se faufiler mais le soleil l’aveuglant il crut qu’il avait des visions… Puis Elena recula soudainement, devant elle, trois hommes avançaient vers eux, Sully se retourna et vit trois autres hommes derrière eux. Ils étaient coincés. Les hommes étaient habillés en musulman et leurs turbans cachaient leurs visages. Ils n’avaient pas l’air de porter des armes à feux mais celles-ci pouvaient être cachées dans leurs tuniques amples blanchâtres. Et ils avaient de grands bâtons dans leurs mains. Ils les cernèrent et les chargèrent. Sully, sûrement parce qu’ils se disaient que vieux il était plus faible que sa compagne, fut leur première cible. Deux hommes  venant de derrière lui, lui attrapèrent les bras et l’immobilisèrent. Sullivan se débâtit et hurla à Elena de courir retrouver Nate. La jeune femme suivit son conseil et détala, les autres hommes tentèrent de lui barrer le passage, elle leur envoya un coup de poing en plein visage et courut le plus vite qu’elle put, suivi par deux hommes très rapides. Les autres étaient partis aider leurs compagnons pour plaquer Sullivan au sol. Elena Fisher se cacha derrière des poubelles à la sortir de la ruelle. Les deux malfrats ne la virent pas et continuèrent leur course. Elena retint sa respiration et regarda depuis sa cachette Sullivan se faire prendre, ils lui lièrent les mains et lui bandèrent les yeux avec  l’un de leurs turbans. Elena vit ainsi le visage d’un d’entre eux… Ils forcèrent ensuite Sully à marcher avec leurs bâtons. En passant devant elle, ils ne la virent toujours pas et ça rassura un peu la jeune femme. Sully, lui, la vit et lui mima Nate avec sa bouche. Elena hocha la tête le plus discrètement possible. Elle regarda les six hommes s’enfuirent sans la chercher. Elena se releva et hésita quelques secondes à les suivre mais préféra jouer la sûreté et obéir à Sullivan en retrouvant Nate. La peur d’être poursuivie par les ravisseurs de Sully joua aussi un grand rôle dans sa décision. La journaliste fit demi-tour et tout en continuant de courir, elle repassa devant la mosquée, sans jeter un coup d’œil vers le lieu de culte, et arriva devant la mer. La plage était toujours déserte mais elle vit Nate plus loin. Elle courut vers son compagnon qui ouvrit ses bras juste à temps car elle se jeta sur lui et pleura dès qu’elle fut dans ses bras.

 

Nate sentit qu’Elena allait encore craquer – ce qui était normal après ce qu’elle venait de vivre – mais la jeune femme avait retrouvé ses esprits et tenait bon à présent que le  choc était passé.

« Bon on doit le retrouver maintenant. Tu as vu où ils allaient.

- Non j’ai couru sans me retourner, je ne les ai pas suivis. Je ne sais pas du tout où ils sont. Je suis désolée je n’aurai pas du l’écouter maintenant on n’a aucune idée de où ils le gardent prisonnier !

- Non tu as bien fait Elena, si tu les avais suivis, tu serais peut-être toi aussi otage ! Et moi je n’aurai jamais su ce qui vous était arrivé. Au moins en t’enfuyant tu nous donne une chance de le retrouver. Mais tu es restée cachée, tu as vu de quel côté ils sont partis ?

- Ils ont tourné dans une ruelle mais je ne sais ni où elle mène et ils peuvent très bien avoir fait un long détour pour nous semer.

- Ok bon ça ne nous mènera à rien alors. Concentrons-nous sur un autre point : il nous faut des armes pour le libérer.

- Je peux toujours essayer de trouver un marchand d’armes mais je ne te promets rien.

- Je suis persuadé qu’il y en a un dans le coin.

- Peut-être bien, dit Elena peu convaincue, tu vas faire quoi, toi ?

- Prendre une chambre avec le peu d’argent qui me reste. Et nous trouver des vivres.

- D’accord mais où veux-tu prendre une chambre ?

- Il y a un hôtel plus loin sur la plage, c’est encore plus miteux qu’au Yémen mais ça suffira pour une nuit ou deux.

- Bon je te retrouve là-bas le plus vite possible. »

Elena et Nate se séparèrent, sachant tous les deux que retrouver Sully était devenu leur priorité.

 

Deux heures après avoir laissé Elena seule dans la ville, Nate allongé sur le canapé de la chambre qu’il avait loué avec toutes ses économies à un prix pourtant raisonnable, regardait la carte du Yémen qu’il avait acheté plus tôt dans la journée. Le pays était bien grand et serait long à traverser mais ce qui l’inquiétait le plus était de savoir Sully prisonnier ; ils ne pouvaient pas le laisser ici mais il ne voyait aucun moyen de le retrouver. Ils allaient sûrement devoir fouiller la ville, la passer au peigne fin et il ne savait pas combien de temps ça prendrait pour qu’il retrouve la trace de son ami et mentor. La porte s’ouvrit et Elena entra, elle semblait encore plus épuisée qu’après l’avoir rejoint sur la plage. Elle s’assit en soupirant sur le canapé à ses côtés.

« Personne ne veut nous parler ! J’ai fait toute la ville et personne n’a parlé ! Et j’ai pas l’impression qu’il y ait un vendeur d’armes ici. Ils nous auraient déjà tirés dessus sinon !

- C’est pas grave. Je crois que j’ai une idée pour les armes. Je n’y ai plus pensé sur le coup mais Sully m’a dit qu’il avait caché des armes dans l’hydravion.

- Et qu’est-ce que ça change ? C’est l’hydravion de Sully, on a pas les clés. Et rien pour forcer la soute.

- Si, on a ça (Nate sort un trousseau de clé de sa poche et se met à jouer avec en le faisant tourner), Sully me l’a passé au cas où et il a bien fait.

- Qu’est-ce qu’on attend alors ? Allons-y tout de suite ! S’exclama Elena.

- On ne peut pas, on doit attendre la nuit.

- Quoi ? Mais Sully nous attend ! On doit le retrouver le plus vite possible ! On n’a pas de temps à perdre.

- On ne peut pas y aller à la nage si on veut ramener un grand arsenal, expliqua Drake, il nous faut une barque pour les transporter.

- Et tu veux qu’on en trouve une où ?

- Au port.

- Mais on a plus d’argent.

- C’est pour ça qu’on doit attendre la nuit…

- Quoi ? Non hors de question de voler une barque.

- Même pour Sully ? On n’a pas d’autre choix Elena. Et puis tu es épuisée. Et moi aussi. On ferait mieux de se reposer si on veut être en forme pour ramer jusqu’à l’hydravion.

- Bon d’accord, céda la jeune journaliste qui était en réalité bien plus épuisée qu’elle ne le faisait paraitre. »

Nate sourit et alla se coucher dans le lit, plus confortable que le canapé, Elena le rejoignit quelques minutes plus tard. Ils s’endormirent vite du fait de la longue journée qu’ils avaient vécu tous les deux.

 

Télécharger « mod_article46460891_4fba94e9a2ed3.docx »

Télécharger « mod_article46460917_4fba96b30e311.docx »

Chapitre 3 : Libération, réagir :

La lune pâle éclairait la route mais leur combinaison noire ne réfléchissait pas ses rayons. Drake et Elena se faufilèrent dans la nuit jusqu'au port. Il était vide, ils sautèrent dans le sable puis marchèrent jusqu'aux barques déjà dans l'eau. Les bateaux étaient arrimés à des quais en bois, attachés avec une simple corde. Nate sortit un couteau pour trancher la corde, Elena l'aida ensuite à pousser la barque pour la mener en haute mer, Nate grimpa ensuite dedans puis aida sa compagne à faire de même. Tandis que la nuit avançait et que les nuages cachaient la lune, leur barque avançait vers l'hydravion. Nate sentait que la jeune femme était encore fatiguée et avait du mal à ramer. 
« Ça va? Tu vas réussir à tenir le coup? Demanda-t-il.
- Il le faut, c'est pour Sully qu'on le fait! Ce qui m'inquiète à vrai dire c'est que la dernière fois que tu es parti le sauver, tu m'as laissé sur la touche!
- J'y ai pensé en fait.
- Quoi? Ne me fais pas ce coup-là Nate!
- Je ne peux pas, il n'y a pas de jeep dans le coin.»
Elena sourit mais ne rit pas comme il l'aurait voulu. Elle se demandait à quel point il était sincère. Mais elle ne le saurait pas. Cette fois-ci il ne pourrait pas l'abandonner derrière lui. Il allait devoir la garder avec lui. Elena continua de ramer dans le silence après ça. Ils arrivèrent vite en vue de l'hydravion. Il était un peu rouillé à cause de l'eau. Nate et Elena ramèrent vers la soute que Drake ouvrit avec les clés de Sullivan. Ils entrèrent dans l'avion et là se séparèrent, Drake allant dans la cabine où il avait laissé quelques affaires qui pourraient leur servir. Elena alla chercher leurs bagages dans une autre cabine et les mit dans la barque. Nate mit ses bagages dans sa sacoche puis il alla à la cache d'armes de Victor Sullivan. Le chasseur de trésor y avait disposé des armes de toutes sortes dont certaines légères et d'autres plus lourdes comme des mitrailleuses.
«Bon au moins on a de quoi s'équiper, commenta Elena. 
- Ouais et je sens qu'on va en avoir besoin maintenant... Répondit Drake en s'avançant pour prendre un 8mm qu'il chargea immédiatement. Au loin on entendait des murmures de voix d'hommes qui parlaient en arabe.
- Bonne idée, fit Elena en s'approchant à son tour de la réserve pour prendre une arme.
-Vas mettre les armes les plus utiles dans la barque sous une bâche. Il y en a une à côté des parachutes. Moi je vais verrouiller le sas et les attendre de pied ferme.»

 

Nate prit un fusil en plus de son 8 mm, il courut jusqu'au sas pour voir arriver le bateau qui approchait dangereusement de l'hydravion. Nate se glissa derrière une caisse vide pour rester à couvert, de là il vit le bateau se diriger vers eux et les marins étaient lourdement armés. Nate chargea son autre arme et visa les hommes dans le bateau, il attendit patiemment qu'ils soient à porte de tir puis ouvrit le feu. Elena revint à ce moment. Elle vit tout de suite les tirs qui répondaient venant du bateau. Elle se glissa à côté de Nate et tout en murmurant chargea son arme, un autre 8 mm :
« Les armes sont dans la barque, dit-elle.
- Bien. Reste à côté de moi, ils sont plus nombreux que nous et mieux armés.
- Compris. Qui sont-ils selon toi? 
- Des pirates. Ils viennent sûrement piller l'hydravion.
- Alors ils ne s'attendaient pas à subir une résistance! Pourquoi sont-ils aussi bien armés?
- Ce doit être l'équipement standard d'un bateau pirate moderne. J'ai pu en faire le constat personnellement - peu importe, ils viennent nous aborder et nous n'allons pas les laisser faire!
- Bien parlé, admit-elle en serrant plus fort son arme dans ses mains, en tout cas on ne peut plus tirer de l'effet de surprise.
- On peut toujours. Ils ne savent pas qu'on est deux...»
Nate sourit et Elena vit qu'il regardait l'autre extrémité du sas. Elena s'avança discrètement vers les barils d'approvisionnement de carburant qu'elle renversa au sol dans un grand fracas. Elena s'allongera derrière prête à intervenir quand les pirates entreraient dans l'avion. Seul Nate pouvait voir le bateau et ses occupants à présent. Ceux-ci n'avaient pas perdu de temps. Les artilleurs avaient chargé les mitraillettes fixes du bateau et visaient à présent la porte du sas verrouillée. Nate avait tué deux marins et blessé un autre. À présent ils étaient six sur le pont du bateau en train d'attendre le signal pour ouvrir le feu sur le meurtrier de leurs collègues, baïonnettes à la main. Nate vit les mouvements des pirates sans deviner leurs intentions et resta silencieux en les observant ainsi agir. Elena, elle, n'en vit rien mais s'exécutaient immédiatement quand Nate cria soudainement : 
« À terre!»
Couchée au sol Elena Fisher ne pût que deviner ce qui se passait grâce aux nombreux coups de feu qui suivirent. Nate tirait avec sa mitraillette sur le bateau dans le seul but de tuer les marins armés qu'il pouvait atteindre. Cela eut pour avantage de déboussoler quelques pirates mais les artilleurs firent tout de même feu sur la porte du sas qui tient bon à la première rafale mais commençait à céder dès la deuxième. Nate murmura à sa compagne de se tenir prête et se redressa pour être prêt à tirer le premier avec sa mitraillette sur ses ennemis. Les pirates entrèrent lentement cherchant leurs ennemis du regard. Nate profita de leur distraction pour leur tirer dans le dos des rafales de mitraillettes. La première vague blessa mortellement plusieurs pirates et les autres blessés se tournèrent vers lui pour riposter. Nate se coucha au sol et visa avec son 8 mm les blessés. Après cela il roula vers les intrus et les élimina froidement en leur tirant dans la tête alors qu'ils avançaient vers les barils et qu'Elena entendait les bruits de leurs pas se rapprocher. Nate fut vite débordé car d'autres pirates abordaient l'hydravion. Il cria le signal à Elena qui se releva et ouvrit le feu sur ses assaillants alors que Nate tirait sur les pirates qui débarquaient. Les intrus furent vite repoussés tués ou juste assez blessés pour se replier. Elena rejoignit alors Drake qui tirait dans la coque du bateau, elle continuait de tirer sur les pirates sur le pont avec son 8 mm et elle devait viser à l'œil nu. Elle vit alors un homme habille en musulman avec un turban sortir de la cabine du bateau qui commençait à reculer, la cabine prenait feu, il enleva son turban pour ne pas mourir de chaud, Elena reconnut alors celui qui devait être le capitaine du bateau et elle se mit à marmonner quelque chose que Nate ne comprit pas immédiatement, elle reprit alors plus fort mais tout autant choquée que la première fois. Elle hurla ensuite à Nate d'arrêter ce qu'il ne comptait bien entendu pas faire. Ses tirs dans la coque étaient de plus en plus précis et Elena comprit qu'il allait le faire couler. Elle se jeta alors sur lui. Drake lâcha son arme et se tourna très surpris vers Elena qui fixait encore le bateau des pirates...
« Qu'est-ce qu'il y a? Qu'est ce qui t'as pris au juste? 
- Je..., Elena soupira puis reprit, ce sont eux, les ravisseurs. Ce ne sont pas de pirates Nate! Ils ont Sully!
- Dans le bateau? Demanda Nate en sentant un long frisson la parcourir. Avait-il sans le vouloir tuer son mentor?
- Non ça m'étonnerait. Ils n'auraient pas risqué leur otage. Mais ce bateau est peut-être notre seule chance de retrouver Sully.»
L'argument fit mouche et Nate reprit vite le contrôle. 
« Va prendre leurs armes avec moi, dit-il en désignant du regard les baïonnettes des "pirates" morts.» 
Ils eurent très vite leurs nouvelles armes dans la barque avec les autres. Il remit vite la bâche après avoir jeté les valises hors de la barque ce qui lui valut une grande objection sonore de sa compagne journaliste :
« Eh qu'est-ce que tu fais?
- Il nous faut du leste, répondit Drake, ils ont des moteurs, nous on a que nos bras Elena!»
Elle ne répondit rien et aida Nate à refermer la bâche. Ils sautèrent ensuite dans leur barque et ramèrent très vite pour toujours garder le bateau des ravisseurs en vue. Après une dizaine de minutes ils virent enfin le bateau s'arrêter près de la côte. Le bateau débarqua ses hommes sur une plage déserte. À côté se dressait une grande falaise et au sommet une villa qui ressemblait plus à une forteresse qu'à une maison de vacances.
« C'est sûrement là qu'ils retiennent Sully, déclara Nate.»
Elena hocha la tête, silencieuse et songeuse. Nate calculait les risques qu'ils allaient devoir prendre pour sauver leur ami et le faire sortir de là, la forteresse était gardée à de nombreux endroits et Nate supposa vite que ces gardiens étaient sûrement aussi bien armés que ceux qu'il avait d'abord pris pour des pirates. Ils devaient sûrement avoir des canons modernes. Ce serait un véritable siège et ils n'étaient que deux !
Elena quant à elle avait repéré une grotte au bord de la falaise...
« Regarde la grotte Nate, lui dit-elle, elle doit sûrement mener d'une façon ou d'un autre à la villa. 
- Possible mais au moins on pourra y cacher la barque, ce ne serait pas inutile et moins risqué. Jouons la carte de la discrétion.
- Tu sais le faire, toi? Plaisanta Elena.»
Nate ne répondit rien mais haussa les épaule puis il recommença à ramer vers la grotte. Tout en ramant, il vit des hommes sortir de la grotte et commença à trouver l'idée de sa compagne brillante alors que celle-ci redoutait que son idée les mène à l'échec.

 

Leur barque ne fut pas repérée et ils purent entrer tranquillement dans la grotte. Une fois la barque attachée à un rocher avec de la corde prise dans l'hydravion, Nate commença à s'équiper. Il prit deux silencieux et des recharges pour lui et Elena même s'il espérait ne pas avoir à s'en servir. Elena mit le reste de cordes et d'autres armes et outils dans un sac à dos en toile qu'elle mit sur ses épaules. Ils recouvrirent ensuite la barque de la bâche et sortirent leurs lampes de poche frontales. Éclairée, la grotte leur sembla tout de suite moins grande et moins dangereuse, elle semblait mener à un couloir inutilisé plus loin au fond, Nate et Elena se dirigèrent vers ce dernier. Drake fut le premier à se rendre compte qu'il y avait des toiles d'araignée partout.
« Non pas encore, soupira-t-il.
- Elles sont minuscules et sûrement inoffensives Nate, remarqua Elena, tu es sur les nerfs. Je crois qu'on peut redouter les gardes de ce bastion plus que ces bestioles.
-Elles rappellent quand même de mauvais souvenirs, marmonna Drake.»
À part les araignées qui peuplaient le couloir, ils ne rencontrèrent rien ni personne d'autre ce qui leur fit penser que c'était soit un passage secret soit un cul de sac... Ils marchèrent pendant une bonne dizaine de minutes dans cet étroit couloir de roches et arrivèrent enfin dans une salle un peu plus vaste. Dans un coin, ils aperçurent des cageots de bouteilles et des tonneaux renversés et tout poussiéreux qui leur fit comprendre qu'ils étaient dans une cave et très certainement aussi dans le bastion. Nate orienta sa lampe vers un coin plus sombre et vit qu'il y avait un escalier. 
« On y est, souffla Nathan Drake à sa compagne, bon plan cette grotte en fait.
- Ouais, au moins on a l'effet de surprise avec nous. Fais attention à pas tout gâcher...
- Pourquoi moi? Ton arme est bien chargée?
- Oui je l'ai vérifié je ne sais combien de fois dans ce tunnel.
- Ouais moi aussi. Bon on monte lentement pour ne pas faire de bruit. Après tu restes derrière moi et tu me couvres.
- Ok, vas-y, je te suis! ».
Drake avança vers l'escalier qui était en pierre comme le reste de la cave et commença à grimper le plus lentement possible en cramponnant ses doigts à la grosse de son revolver. Elena fit de même quelques secondes plus tard même si elle se tenait plus aux parois rocheuses pour ne pas tomber car l'escalier était assez glissant...

 

Nate vit qu'au bout de l'escalier il y avait une porte en bois d'une trappe. Il appuya sa main sur la trappe et sentit que le bois était moisi et craquait. Il frappa dessus avec son point plusieurs fois et le bout de bois se brisa, des morceaux tombèrent en poudre sur Elena et par terre en silence. La réaction d'Elena, elle fut plus bruyante :
« T'aurais pu prévenir au moins, dit-elle en enlevant les copeaux de ses habits.
- Je ne pouvais pas savoir. Bon il n'y a personne. On peut sortir mais sois un peu plus discrète.
- Je vais faire attention, chuchota Elena en imitant Drake.
- Bien. On y va. Attention et restés derrière moi.
- Je n'avais pas pensé à faire autre chose...»
Nate souleva le reste de la trappe et sort de la cave. Comme il l'avait dit à Elena, la pièce où il se trouvait qui devait être une autre cave plus utilisée était vide. Nate observa la salle quelques secondes pendant que sa compagne le rejoignait. Ils se dirigèrent ensuite vers la seule porte de la pièce qui n'avait pas non plus de fenêtre. Nate attendit quelques secondes avant de défoncer la porte. Elena s'apprêtait à le couvrir, flingue dégainé, au cas où la porte serait gardée mais elle n'en eut pas besoin. Personne ne gardait la porte et le couloir qui s'ouvrit devant eux était aussi désert que la pièce qu'ils quittaient. Nate trouva ça assez étrange mais ne s'en préoccupa pas énormément. Ils avancèrent dans le couloir sans rencontrer personne sur une vingtaine de mètres. Ils arrivèrent ensuite dans une salle un peu plus grande qui semblait servir de salle de repos car il y avait des hamacs et des sacs de couchage par terre. La porte de la salle était fermée et Nate vit tout de suite qu'elle était verrouille par un cadenas. Il sortit son silencieux et tira dans le cadenas. Derrière la porte, un garde veillait. Il n'eut pas le temps de crier car Elena tira immédiatement dans son genou. Il s'écroula. Nate se jeta sur lui et lui brisa le cou pour être sûr que le garde ne pourrait pas avertir ses collègues. Elena ne dit rien car elle avait vu qu'un autre garde arrivait - sûrement pour assurer la relève - elle visa l'homme de son arme et tira directement en plein cœur avec son silencieux. Nate et elle coururent ensuite pour arriver vite à sortir. Les autres gardes verraient sûrement d'une façon ou d'une autre que deux des leurs étaient morts. Dans le long couloir qu'ils parcouraient d’autres gardes étaient en poste. Arrivés à une croisée de couloirs, ils virent un de ces gardes bailler et ne pas se retourner, pensant sûrement que la relève s'était bien passée. Nate s'avança très discrètement et plaça sa main sur la bouche du garde pour l'étouffer. Elena lui dit que d'autres arrivaient, ils discutaient et n'avaient pas vu la scène. Nate et elle se cachèrent dans les couloirs adjacents et leur sautèrent dessus quand ils arrivèrent à leur portée. Ils prirent ensuite le couloir d'où venaient ces derniers gardes. Ils le remontèrent sur à peine dix mètres. Nate vit que d'autres gardes approchaient en entendant leurs bruits de pas. Il fit signé à Elena de rester derrière lui et se jeta sur le premier en lui tordant le cou puis il asséna un grand coup de poing dans le visage du second qui tomba lui aussi à terre. Le troisième fut plus rapide à esquiver ses coups et alors que Drake et lui se battaient à mains nues, il parvint à lancer le chasseur de trésors dans le mur. Nate prit quelques secondes à se relever en se frottant la tête, cela suffit au garde pour hurler que des intrus s'étaient infiltrés dans la villa. Entretemps Elena qui n'avait plus de munitions n'avait pas pu tirer directement, elle rechargeait son arme en restant cachée. Ensuite elle tira en plein cœur du garde qui venait de dégainer sa propre arme et visait la poitrine de Drake. Elle n'avait pas remis le silencieux de son arme et le coup partit avant qu'elle ne s'en rende compte.
« On était repérés de toute façon, répondit-elle au regard noir de Drake, au moins ce ne sera pas ta faute.
- Ouais, ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'ils déboulent. On ferait mieux de filer...»
Elena suivit Drake qui avait lui-aussi enlevé le silencieux de son arme maintenant qu'ils étaient repérés. Ils coururent jusqu'au bout du couloir. Ils sortirent à l'air libre, dans une cour remplie d'ennemis. Nate jura et prenant la jeune femme par le bras, il l'entraîna vers un muret où ils se jetèrent. Il s'accroupit et commença à tirer sur tous les ennemis qui s'approchaient d'eux. Elena tira sur les gardes qui sortaient du couloir qu'ils avaient pris. Ensemble ils parvinrent à éliminer la majorité des gardes. Les autres s'enfuirent et allaient sûrement prévenir d'autres gardes mais Nathan Drake et Elena Fisher devaient avant tout retrouver et libérer Victor Sullivan. 
« Où est-ce qu'ils le gardent à ton avis, demanda Elena.
- Je parierai que leurs prisons sont là-bas, dit Drake en désignant un bâtiment aussi blanc que les autres.
- Pourquoi ?
- Ils se sont rués devant nous mais ont regardé ce bâtiment: ils veulent qu'on les suivent donc on ne le fera pas!»
Même si Elena trouvait le raisonnement de son compagnon assez étrange, elle n'en dit rien et le suivit. Nathan Drake avait eu raison de suivre son intuition. Les cachots de la villa se trouvaient bien là où ils allèrent. Ils rencontrèrent peu de gardes et les tuèrent au silencieux pour ne pas se faire repérer une seconde fois. Ils trouvèrent rapidement Victor Sullivan qui était le seul prisonnier blanc. Nate tira immédiatement dans le cadenas de la cellule de Sullivan et celle-ci s'ouvrit très facilement. Nate se jeta au cou de son ami alors qu'Elena restait en retrait sur ses gardes. Nate raconta en gros tout ce qu'ils avaient vécu pour le retrouver pour répondre à une question de Sully. Elena les coupa en leur rappelant qu'ils n'étaient pas encore sortis d'affaire.
« Elle a raison Nate, faut encore sortir de ce mérdier!
- Ça ne peut pas être très difficile. On va retourner sur nos pas et passer par la cave et l'escalier, dit Drake.
- Alors allons-y! Ils ont sûrement placés plus de gardes!
- Nous sommes trois maintenant. Tu peux porter une arme Sully?
- Je suis en pleine forme Nate.
- Super alors prends ça, dit Drake en lui donnant son pistolet.»
Nate en tête, ils repartirent vers la cour qui était déserte à présent et regagnèrent la salle de repos des gardes sans rencontrer de résistance. Nate se demanda même s'ils avaient marché en croyant qu'ils les avaient suivis ou alors qu'ils étaient trop stupides pour ne pas comprendre leur but. Dans tous les cas il se félicita de la facilité du sauvetage. Nate ouvrait à peine la porte de la cave quand il fut mitraillé. Il prit la mitraillette qu'il gardait sur son dos comme seconde arme, Elena et Sully l'imitèrent avec leurs pistolets. Drake ouvrit grand la porte et tira en premier cette fois, balayant les ennemis en embuscade. Il voulut entrer et profiter de la panique pour descendre l'escalier mais il vit que d'autres ennemis sortaient justement de l'escalier et donc de la cave qu'il croyait secrète. Drake se retourna et cria aux deux autres de battre en retraite. Sully et Elena le suivirent. Derrière eux, les ennemis n'avaient pas cessé le feu mais n'arrivaient pas à bien viser car Drake et ses compagnons couraient très vite et esquivaient leurs tirs. Ils arrivèrent vite dans la cour où les ennemis les attendaient encore en embuscade et arrivaient de tous les côtés. 
« Merde! Jura Nate.
- Bon on fait quoi maintenant petit?
- Le mur d'enceinte... Je dois pouvoir l'escalader. De là-haut je devrais pouvoir vous ouvrir. Mais vous allez devoir me couvrir et ils arrivent de partout!
- Ça devrait être possible... Fais-vite Nate! Répondit Elena en rechargeant son pistolet »
Nate courut jusqu'au mur en tirant sur les ennemis qui s'approchaient de lui. Elena et Sully le suivirent jusque-là tout en tirant comme lui. Nate arriva devant le mur et de mit immédiatement à l'escalader. Il n'y avait pas de prises évidentes mais les tirs des ennemis qui le visaient faisaient de grandes entailles dans le mur que Nate utilisa pour se hisser jusqu'en haut. Là, des sentinelles voulurent le faire tomber mais Nate tira sur la jambe de l'un d'entre eux et alors que le second tirait ce dernier vers le haut pour qu'il ne tombe pas, Nate se hissa au sommet du mur, toujours canardé par les ennemis en contrebas malgré les tirs incessants de ses deux compagnons. Il poussa ensuite le second garde et les deux sentinelles dégringolèrent aux pieds de Sully. Ce dernier piqua l'arme du garde à terre prit aussi ses munitions pour recharger sa nouvelle arme. Elena avait quant à elle été blessée très légèrement à l'épaule et continuait de couvrir Nate en serrant les dents. Drake actionnait le levier manuel à bout de forces pour hisser la porte en métal très lourde. Il y parvint à peine et avec peines. Il hurla à Sully et Elena de rouler en dessous. Ils le firent et Nate relâcha la porte pour que les ennemis ne puissent pas les suivre. Il sauta ensuite pour se retourner et désescalade difficilement et en glissant le mur pour finir par tomber par terre. Il se releva très vite et tout en reprenant son souffle dit à Elena et Sully de continuer à fuir. Elena proposa de revenir dans la grotte où ils avaient laissé leurs vivres et autres armes et munitions. 
« Non il ne vaut mieux pas. Ils savent certainement qu'on est passe par la et c'est trop loin pour profiter de notre avance. Mieux vaut retrouver la ville, c'est notre seule chance en fait.»
Elena abandonna son idée et ils partirent vers la ville qu'ils voyaient au loin.

Quelques heures plus tard à l'hôtel, dans la chambre de Nathan Drake et Elena Fisher :

Victor Sullivan, assis sur le lit de Drake, enrageait encore sur ce minable hôtel. Il n'y avait plus de chambres disponibles et il allait être obligé de dormir à même le sol dans la chambre déjà prise par Drake l'avant-veille. Ils tenaient tous les trois une petite réunion pour mieux expliquer à Sullivan la situation de la veille et surtout le fait que son nouvel hydravion avait quelque peu coulé-.
« Je voudrais bien savoir comment ils ont trouvés ton hydravion, en fait..., dit Nathan Drake.
- On t'a retrouvé grâce à eux, mais comment nous ont-ils trouvés, eux?
- Ils savaient où était l'hydravion c'est ça? 
- Oui et seul toi a pu leur donner sa localisation précise. Alors?
- Alors? J'étais leur prisonnier et ils auraient pu me tuer. Il fallait que je leur sois précieux. 
- Et tu as dit que tu étais un chasseur de trésors et que ton avion était rempli de trésors.
- À peu près. J'ai dit que tu étais un chasseur de trésors et que mon avion était plein de trésors.
- Tu as vendu Nate! S'écria Elena. Qu'est-ce que tu leur as dit sur lui?
- Qu'il venait de trouver Iram. Rien que la vérité.
- C'est déjà trop. Ils nous ont sûrement suivis jusqu'en ville. On va devoir fuir d'ici à l'aube. Elena, pourras-tu chercher un guide qui parle un minimum d'anglais aux aurores? Il fait qu'on est quitté la ville avant qu'eux nous trouvent!
- J'irais très tôt, répondit-elle avant d'aller se coucher et vite s'endormir.» 
Nate resta debout et fusillait du regard son vieil ami.
« Quoi? Qu'est-ce qu'il y a? Ne me dis pas que tu aurais agis différemment! Toi aussi tu aurais sauvé ta peau Nate! 
- Tu as failli nous faire tuer Elena et moi!
- Comment je pouvais savoir que vous seriez dans l'hydravion?
- Tu ne croyais quand même pas qu'on allait t'abandonner, hein?»
Sullivan ne rajouta rien. Tout avait été dit et ils allaient devoir assumer les conséquences des paroles de Victor Sullivan. Les musulmans sûrement terroristes étaient maintenant à la poursuite non pas de simples américains en fuite mais d'un des meilleurs chercheurs de trésors au monde. Ils auraient du mal à les semer s'ils étaient à présent appâtés par un trésor chimérique. Nate et ses compagnons n'avaient plus trop le choix, ils allaient devoir fuir et chercher en même temps ce trésor chimérique... Avec tout ce qui s'était passé avec Sullivan, Drake en avait presque oublié sa nouvelle quête. Ils devaient aller dans le désert maintenant. Nate prit le journal de Sir Francis Drake qu'il gardait dans la poche de son pantalon. Il l'ouvrit et puisqu'il s'ennuyait et ne trouvait pas le sommeil, il s'assit à la table de la chambre et examina chaque page avec attention jusqu'au réveil d'Elena. La jeune femme se leva et s'approcha de lui. Elle observa par-dessus son épaule la page que lisait Drake.
« L'El-Dorado? On l'a pas déjà trouvé ça? Demanda-t-elle.
- Il manque une page. J'en suis sûr à présent. Et devine où ?
- Aucune idée, dit Elena avant de s'assoir à côté de lui.
- Entre les pages sur Iram et l'El Dorado. Drake n'a peut-être pas trouvé Iram mais il a cherché quelque chose entre deux et c'est peut-être ce qui l'a poussé à abandonner Iram.
- Mais tu ne sais toujours pas ce que c'est, ajouta Elena, ni qui a arraché cette page ou ces pages.
- Oui mais je suis sûr que l'on va trouver des indices dans ce désert! 
- Alors va te reposer le temps que je vais chercher un guide. Ça ne m'étonnerait pas qu'on ait à marcher beaucoup aujourd'hui.
- Sûrement. Bonne chance pour tes recherches en fait...
- Merci. Dors Nate j'ai l'impression qu'on ne va pas quitter la ville facilement...
- Moi je le sais à vrai dire. C'est pour ça que je n'arrive pas à dormir. Sully a vraiment mal joué sur ce coup-là!
- Ils nous auraient peut-être quand même poursuivis Nate. Et si Sully ne leur avait pas parlé de son avion, on ne l'aurait pas retrouvé! Pas si vite en tout cas, reprit-elle.
- Mouais, fit Drake peu convaincu.
- Dors un peu Nate, répéta Elena, c'est une longue journée qui nous attend...»
Nate était d'accord avec Elena et hocha juste la tête puis il referma le journal de Drake et le remit dans sa poche. Il alla se coucher alors qu'Elena sortait de la chambre.